vendredi 21 janvier 2011

Les vacances au Québec.

Notre séjour au Québec


Nous sommes dimanche, nous attendons Cyril et Noémie qui viennent nous chercher pour filer au Surinam. Nous prenons le même vol demain, pour trinidad et Tobago, puis ils fileront vers la Dominique et nous, vers le grand Nord : au Canada ! Les voilà. Un petit super Madras, qui selon eux , est une tradition a respecter pour bien commencer les vacances. Pour une fois, et malgré le fait que nous ayons des affaires d’hiver, nous ne sommes pas trop chargés. Heureusement car tout rentre a peine dans la twingo..

Arrivés à St Laurent, premières formalités à la douane française, embarquement pour traverser le fleuve puis passage à la douane du Surinam. Jusque là tout va bien… Et oui, on s’attend toujours à un imprévu…nous sommes un peu les chats noirs du voyage, avec nous il y a toujours une crasse… Ce qui inquiète un peu Cyril et Noémie qui commencent à nous en vouloir d’avoir réservé le même vol qu’eux…

Après le voyage en taxi, nous déposons nos affaires à l’hôtel Kransapolsky, dans une chambre de quatre : la nuit sera courte : départ pour l’aéroport demain matin à 3h30…la galère…

Pour fêter les vacances, nous mangeons tout de même au resto italien (incontournable !). Au cours du repas, nous élaborons une stratégie pour que Billy puisse emporter un objet de bar en plastique Parbo, sur le comptoir du bar. Après avoir envisagé de le subtiliser et de le glisser dans le pantalon de Noémie, (solution peu discrète…) nous optons pour une alternative plus sûre : demander gentiment au serveur de nous l’offrir. Après quelques refus nous insistons, nous sourions, nous supplions, faisons les yeux doux et ça finit par marcher ! Billy repart donc avec son plus beau cadeau de Noël .. On fête ça avec un rapide petit rhum (des vacances !) au bord du fleuve, puis nous rentrons nous coucher.

Lundi 20 Décembre:
Comme prévu, un réveil un peu brutal à 2h30 .. Alors qu’on n’a pas encore digéré le plat italien !
Nous embarquons dans la navette, piquons un petit roupillon puis, second réveil en arrivant à l’aéroport.
Nous enregistrons, passons les douanes et nous installons en salle d’embarquement. On flâne dans les boutiques de contrefaçon, avec Noémie. Billy prend son petit café jusqu’au moment où il voit arriver un membre de la compagnie caribean Airlines qui lui demande ce qu’il fait encore là tous les passagers ont déjà embarqué ! Il vient donc nous chercher en quatrième vitesse et nous embraquons… C’était moins une…

La suite du trajet se déroule à merveille : pas de vol annulé, pas de souci aux douanes, seulement un petit retard du vol Toronto/Québec … Et à l’arrivée : tous nos bagages ! C’est exceptionnel ! On a pris soin de réserver une voiture de location pendant l’attente de notre vol Toronto-Québec. C bien internet dans les aéroports. Dans l’euphorie, petit passage sur hotel.com pour réserver l’hôtel pour ce soir. C bon, tout est ok. 2h avant d’arrivée à Québec, nos résa sont faites !!! Grâce à ces plans de dernières minutes, on a l’hôtel à – 50%, c un bon plan de vieux brigand !

Nous prenons la voiture de location : en route pour l’Hôtel du vieux Québec ! Nous nous installons dans la magnifique chambre. Nous découvrons que la vie n’est pas nocturne dans les pays du froid. Seul le Macdo est encore ouvert à 21h30. Du coup on prend à emporter et on s’installe dans la chambre pour manger.

Mardi 21 Décembre

Au réveil, il nous suffit d’ouvrir la porte de la chambre et d’attraper le petit panier accroché à la poignée pour déguster dans la chambre le petit déjeuner : viennoiseries fraîches de la boulangerie, jus d’orange, salade de fruits, sirop d’érable… Un vrai délice ! Nous enchaînons par la visite à pied du vieux Québec. C’est une ville fortifiée avec de très beaux monuments, un grand château en pierres, une belle vue sur le fleuve , plein de petites boutiques et restos tous plus appétissants les uns que les autres ! Toutes l y a de la neige partout, et il y a plein de blocs de glace sur le fleuve. Petites emplettes à la coopérative d’équipements de montagne : grosse doudoune, collants chauds.. Et deux ou trois conneries que personne n’achèterait à part nous bien sur ! Petite escale à l’office du tourisme pour organiser la suite de notre séjour.. Mais il y a tellement de choses à faire qu’on ne sait pas vers où aller !

On s’arrête déjeuner dans une petite pizzéria : pâtes à la saucisse de canard et aux champignons pour Bibi, et salade de camembert chaud aux pommes avec vinaigrette au sirop d’érable, un délice !!

Puis on poursuit notre visite de la ville. Les rues sont décorées avec des lumières de Noël, c’est féérique !

On retourne faire une petite pause à la chambre, puis on ressort boire un coup au pub irlandais en dégustant une assiette de Nachos. En rentrant, on termine les dernières réservations pour la suite du séjour, par internet.

Mercredi 22 Décembre :

Une fois encore : on découvre le petit panier derrière la porte de la chambre : le petit déjeuner est différent d’hier mais toujours aussi bon !

On libère la chambre et on quitte le centre de Québec. Etant donné la suite de notre périple, on aura besoin de bonnes bottes à neige et d’un pantalon de ski : on s’arrête donc au centre commercial : et à là, bonne surprise : liquidation totale chez « sport expert » ! Nous voilà équipés au top ! On repart direction le Mont St Anne. Sur la route, on s’arrête voir les chutes de Montmorency (plus hautes que celle du Niagara !) La nuit tombe (à 16h, ça fait drôle…!!) , alors nous apprécions également de les voir toutes éclairées.

Nous arrivons ensuite à ce qu’ils appellent ici le « Couette et café » (qui est l’équivalent du « bed and breakfast » ou gîte. Le gîte est magnifique, très douillet et chaleureux, et les hôtes sont hyper accueillants. Ils nous conseillent sur les restaurants et réservent même pour nous ! Après une bonne douche bien chaude nous allons dîner à « l’aventure » : soupe à l’oignon pour Bibi, Saumon fumé pour moi et Burger de Bison pour tous les deux. Délicieux une fois de plus. (en fait, tout est bon ici !!)

Et nous retournons dans notre petite chambre douillette nous reposer avant d’attaquer les pistes du Mont saint Anne demain !

Jeudi 23 Décembre:

Nos hôtes nous ont préparé un petit déjeuner avec un jus de fruits frais, et un véritable menu « entrée plat dessert » avec des fruits frais des crêpes, tarte salée, muffins, pommes de terre sautées… On ne va pas détailler tous les menus, mais c’est à chaque fois très copieux et délicieux !! Un repas qui tient au corps pour toute la journée !

Après avoir loué notre matériel et nos forfaits, nous partons glisser sur le Mont saint Anne. Il y a de la forêt partout, les sapins sont enneigés et on aperçoit le fleuve en contre bas. C’est féérique !!

A 16 heures, les remontées ferment, c’est l’heure d’aller boire un petit coup au bistrot de la station. Je demande un chocolat chaud à Bibi, le temps d’aller aux toilettes, je me retrouve avec un cocktail chocolat chaud, menthe et bayleys ! Extra !!

On passe au supermarché pour faire nos courses pour le repas du réveillon et on rentre su doucher au gîte. Le soir, sur les conseils de nos hôtes, on mange au « Brets » : fondue chinoise au bœuf pour Bibi ( locale : bouillon à base de Bière de tomate oignons…) et soupe taillandais pour moi, suivie d’une tarte au sucre, donc le serveur n’a pas voulu nous donner le secret malheureusement !

Vendredi 24 Décembre :

Après un véritable gueuleton au petit déjeuner, nous nous dirigeons vers une autre station. Au moment de mettre nos chaussures, on se rend compte qu’on ne les a pas sorti de la voiture… Pas très agréable lorsqu’il fait -10 !!! On met le chauffage à fond dans la voiture pour essayer de les réchauffer en attendant de prendre les forfaits ski. C mieux mais pas le top. On tente une descente comme ça, malgré les pieds gelés.. mais Billy n’en peut plus : ses chaussettes du stade rennais ne suffisent plus : ses pieds sont congelés… Il y a urgence : il va s’acheter des chaussettes à la boutique : c’est bon, la journée est sauvée .

Une nouvelle journée de ski, au massif de Charlevoix cette fois où le cadre est encore plus enchanteur : on ski entre les sapins !! Et lors des descentes, on a l’impression de tomber dans le fleuve en contre bas ! Une fois de plus : extraordinaire !

Le soir, à notre retour au gîte, nos hôtes nous ont préparé le spa.. Un jacuzzi………………dehors !!! Le plus dur, c’est d’enlever le peignoir dehors, mais après, lorsqu’on est dans l’eau, c’est le bonheur !! On tente la méthode nordique : sortir du spa pour se couvrir de neige puis revenir dans le spa.. Excellent !!

Après 50 minutes de détente, on rentre se préparer pour la soirée. Le but étant des ne pas cuisiner, on a surtout acheté des plats à décongeler, donc, la cuisine consiste essentiellement ce soir à faire décongeler et à mettre au four les plats… Vers 8h30, nous nous rendons à la messe de Noël : et oui, qui l’eut cru ! En fait, nos hôtes ont prit la liberté de nous réserver deux places pour la messe de 20h30, avec le spectacle de enfants : une petite pièce de théâtre. On ne se voyait pas refuser, et en plus, on trouve ça sympa après tout, ça met vraiment dans l’ambiance de Noël. Une fois la bas, après la petite pièce de théâtre, commence la messe… De laquelle on décide de s’éclipser discrètement…

On retourne ensuite fêter notre petit réveillon en amoureux : petite coupette de crémant au coin du feu, accompagnée de nems, toasts, saumon fumé, coquilles st jacques, fromage et cheescake au caramel… Comme d’habitude , après une bonne journée de ski dans le froid, je pique rapidement du nez et m’endors dans le canapé au coin de la cheminée…

Samedi 25 Décembre:

Malgré le manque de sommeil de nos hôtes , qui sont apparemment rentrés tard hier soir nous avons encore droit ce matin à un petit déjeuner pantagruélique et délicieux. On pli bagages et on part ensuite pour le Nord Est : direction Sacré cœur. Nous avons réservé quatre jour à « la ferme 5 étoiles », avec différents types d’hébergement, des activités chaque jour et une cuisine du terroir…

3 heures de route qui passent très vite tellement les paysages sont grandioses ! Avant l’arrivée, nous traversons le Fjord de Saguenay, par le bac. Ca fait tout drôle car le bac cogne dans les blocs de glace à la surface de l’eau. C’est dans ce coin que l’été on peut y voir des baleines et des belugas. ( ce sera l’occasion de revenir !)

Nous arrivons vers 15 heures à la ferme auberge, après s’être trompé plusieurs fois de route et avoir été à deux doigts de la panne d’essence( et oui, le 25, presque toutes les stations sont fermées !) . A notre arrivée, tout le monde est encore une fois très accueillant. « Ah ! C’est vous qui dormez dans le camp du trappeur ! » Nous disent ils avec un large sourire. (pourquoi sourient ils ? c’est un chalet quoi…) « Attendez, on va vous prêter des raquettes ! » (des raquettes, mais pour quoi faire ?) Nous embarquons à bord de la motoneige (sur laquelle il installe une remorque pour trimbaler toutes nos valises… Au bout de quelques minutes, nous arrivons dans une petite cabane faite en rondins de bois, au milieu de sapins, au bord d’un lac gelé. On se croirait dans un film !

On débarque toutes nos affaires et entrons dans notre petite cabane… Le guide nous explique qu’il y a un poêle, pour chauffer la cabane, les bûches de bois sont dehors, le jerricane d’eau est à coté de l’évier ( pas d’eau courante bien sur), les tuyaux sont gelés..) et qu’il y a des allumettes pour les lampes à gaz… Sur ce, il nous dépose notre repas de ce soir car étant le 25 décembre, il n’y a pas de service de restauration.

Sur ce, il nous souhaite une bonne nuit ! Voilà… On se retrouve tous les deux, avec l’impression d’être perdu au milieu de nulle part (en fait l’auberge n’est pas la loin, mais l’impression est la quand même !) Il fait 0°… Combien de temps est ce que ça va mettre pour chauffer la pièce ? On voulait de l’authentique : on est servi !

On va donc chercher des bûches et Billy prépare le feu. Pendant ce temps, je prépare la table et découvre notre festin : fondue bourguignonne, avec multiples salades, pommes de terre, petits pains, et buche au chocolat pour le dessert. Ca manque d’un petit verre de rouge ! Billy va donc au « dépanneur » (petite épicerie toujours ouverte) remédier à ce problème.

Petit à petit la pièce se réchauffe et on déguste notre festin avec plaisir ! A 9h30, extinction de feux… Billy se réveille plus tard , vers 4 h00 pour remettre des bûches ( inutile de compter sur moi pour sortir de mon profond sommeil, bien entendu… ) Ce petit camp du trappeur nous permet donc de concilier mon besoin de sommeil et l’hyperactivité de Billy, qui doit se lever pour qu’on ne se réveille pas à 0° !



Dimanche 26 Décembre: Le traîneau à chiens

Il doit faire 35° dans la pièce : Billy y est allé fort sur le feu ! Nous montons prendre le petit déjeuner à l’auberge : buffet à volonté : pancakes, muffins, pain perdu, bacon and eggs, saucisses, patates… Encore un petit déjeuner qui nous calera pour toute la journée !

9h30 : direction de chenil, pour faire du traîneau à chiens ! Bien sur, on fait trois fois le tour de la ferme avant de le trouver, pour finalement se faire déposer en motoneige par le patron qui nous a vu tourner en rond !

Il y a environ 50 chiens dans la chenil, ils sont magnifiques. Il y des Huskies et de malamutes ( encore plus gros et plus forts) Les muschers sont en train de préparer les attelages. Les chiens deviennent de plus en plus impatients : ils aboient tous et sautent dans tous les sens ! Pour ceux qui ont déjà vu Pepsi et Spirou avant la ballade : eh bien, c’est la même chose, avec 50 chiens, trois fois plus gros… Les muschers nous expliquent que c’est très fréquent, que les chiens fonctionnent en meute, que leur but est de soumettre les autres.. certains moments, ils se battent.. Impressionnant ! Mais ils ne sont pas du tout agressifs avec nous, ils adorent les caresses !

Bon, ça y est les attelages sont prêts : chacun son traîneau ! Billy est juste devant moi.

Quelques explications sur la conduite du traîneau avant le départ :

- Ne pas hésiter à utiliser le frein dans les descentes et les virages

- S’équilibrer en permanence sur ses patins ( endroit où on pose les pieds sur le traîneau)

- Attendre l’intervention du muscher dans le cas où les chiens s’en mêlent

- Ne jamais lâcher son traîneau, même en cas de chute (car les chiens continuent de courrir et peuvent aller se battre avec l’attelage de devant… jusqu’à s’entretuer véritablement..)

Ca met un peu la pression….. !

Allez, c’est parti ! Je vois le traîneau de Billy partir comme une fusée ! J’attends un peu avant de partir pour garder une distance de sécurité, mais les chiens sont fous, ils tirent de toutes leurs forces ! Ca y est ! Je pars, ça va vite ! Manque de bol, au bout de quelques mètres, la moitié des chiens vont à droite du poteau et l’autre à gauche ! Première chute, et les chiens sont tout emmêlés ! Quelques minutes pour tout remettre en place et c’est reparti ! C’est incroyable la sensation de glisse ! Les chiens ont une énergie débordante, ils tirent comme des malades. Notre ballade dure une heure et demi mais on a l’impression d’y avoir passé seulement dix minutes ! Après une nouvelle chute dans un virage, on rentre en un seul morceau au chenil.

On retourne dans notre petite cabane de trappeur pour grignoter un morceau et on repart pour faire de la bouée : une sorte de chambre à air sur laquelle on glisse comme sur une luge. On passe l’après midi à s’éclater comme des gosses, en enchaînant les gamelles. ( surtout Billy qui se retrouve encastré dans un arbre après avoir loupé son virage) !

Le soir, on dîne à l’auberge : Cuisine du terroir équilibré, avec soupe de légumes, bourguignon de bœuf et légumes, et tarte au sucre en dessert. La cuisinière nous fait la causette tout au long du repas, mais on ne comprend pas tout ce qu’elle dit, avec l’accent ! Et on repart pour une nouvelle nuit dans notre cabane : Billy se lève encore la nuit pour me garantir un sommeil bien au chaud !

Lundi 27 Décembre : La Yourte

Gros flocon de neige au réveil et vent assez fort. Aïe.. !On a une ballade en raquettes toute la journée… Après un bon petit déjeuner, nous partons quand même pour la ballade, le temps se dégage. Notre guide, angelo, est un vrai trappeur assez âgé : Tout au long de la ballade, ils nous donne des informations sur les animaux qui vivent ici : ceux qui hibernent, ceux qui vivent sous la glace, ce qu’on pourrait croiser.. C’est très intéressant et le cadre est absolument magnifique : Après avoir traversé la forêt, nous arrivons en haut de la falaise qui surplombe le Fjord de Saguenay : une vue époustouflante ! Ensuite, après avoir creusé un trou dans la neige pour y faire un feu, nous dégustons un bouillon chaud suivi de sandwichs grillé sur la braise dans le papier aluminium, un petit thé et une brioche pour finir. On repart ensuite vers la ferme auberge.

Après l’effort, le réconfort : une petite bière à l’auberge ! La nuit est déjà tombée. Nous trions nos affaires pour n’emporter avec nous qu’un sac car ce soir, nous changeons de logement et dormons en Yourte, près du Fjord. Nous demandons à emporter notre repas avec nous pour le prendre en amoureux dans la yourte.

Il nous faut alors prendre la voiture car elle se trouve à quelques kilomètres de la ferme.

Nous nous garons à une quinzaine de minutes à pieds de la yourte. Car il y a trop de neige. Nous voilà donc partis avec la petite valise à roulette (pas facile dans la neige !) un sac à dos et le plateau repas, dans la nuit, en forêt. On comprend alors pourquoi ils nous conseillaient de prendre les raquettes : la neige est molle alors on s’enfonce !

Nous arrivons enfin à la yourte.. où il fait… aussi chaud dedans que dehors… C'est-à-dire -10°….

Il y a bien un poêle..mais il est froid et la yourte est immense ! Il est déjà 18h30 ! Il n’y a comme éclairage que quelques bougies chauffe plat…

Billy commence à faire le feu : deux solutions : soit on laisse la porte du Poêle ouverte et on enfume toute la yourte , soit on la laisse fermée et on aura peut être la chance d’atteindre les 0° demain matin, avec un peu de chance…

C’est la que la situation de crise commence…Billy relativise, il se couvre, se remue, propose de se réchauffer avec un petit verre de vin…

Je suis nettement optimiste… On va mourir : intoxiqués ou de froid…Et autant dire que les propriétaires de l’auberge en prennent pour leur grade !

Je claque des dents et tremble de partout. J’ai beau me mettre dans les sacs de couchage, ils sont gelés… et le poêle qui ne chauffe rien !!! Quelle bonne idée de prendre le repas à emporter !!



On ferme la porte du poêle et on attend. On fait des tests : on sort de la yourte, puis on rentre : aucune différence de température.. Une heure, deux heures… Je finis par saper le moral de Billy. Inévitablement, c’est l’engueulade … Jusqu’au moment, où, après m’avoir traité de « Bernard Morin » ( Gérard Jugnot dans les bronzés : celui qui râle tout le temps) , il attrape la serviette qu’il a étendue pour la faire sécher : Elle a congelé : elle est couverte de glace ! Effectivement, là, il y a un problème.. Il craque : « c’est bon, on se casse ! On ramasse tout » Nous voilà repartis, la valise à la main, le plateau repas, les gamelles… dans la neige, prêts à faire un scandale à l’auberge. Jusqu’au moment où, on aperçoit de la fumée qui sort de l’autre yourte… « Oh..Oh…là, on va avoir l’air con si on rentre à l’auberge alors que nos voisins sont très à l’aise dans leur Yourte ».. Demi tour, on repart tout remettre à la yourte et je vais demander leur technique aux voisins.. Arrivés depuis moins d’une demie heure, ils commencent déjà à se réchauffer, et effectivement il fait nettement meilleur dans leur yourte.. Mais ils laissent la porte du poêle ouverte, et n’ont presque pas de fumée. Ils passent donc jeter un œil dans la notre. Ils nous conseillent le laisser la porte du poêle ouverte, et d’aérer par la suite lorsqu’il fera chaud. Effectivement, la fumée finit par s’atténuer et la température augmente. On se sent donc un peu con… sur le coup… Mais on se rassure en se disant que le poêle devait être bouché par la neige, mais ça on ne le saura jamais..

On peut donc déguster avec plaisir fin finalement notre petit repas au coin du feu et une bonne nuit…. Au chaud. Qui l’aurait cru ?!



Mardi 28 Décembre: Dernière journée à la ferme

Nous nous réveillons dans un cadre idyllique : une vue magnifique sur le Fjord. Retour à l’auberge pour le petit déjeuner, puis nous revenons à la yourte pour tout ranger : on remballe tout une fois de plus : ce soir nous dormons dans un condo (appartement) à côté de l’auberge. Maintenant qu’’il fait bon on serait bien restés un peu plus longtemps dans la yourte finalement..

On repart ensuite vers le chenil : nous sommes restés sur notre fin la dernière fois.. On se laisse retenter par une sortie plus longue : à la demie journée. Le musher décide de nous confier un attelage de 6 chiens cette fois car on a déjà fait l’initiation et que le parcours sera plus costaud cette fois. On part dans la montagne. Une fois de plus, les chien hurlent dans tous les sens, ils ne tiennent plus en place, Et au moment du départ c’est le gros cafouillage pour mon traîneau : Il y en a un, le plus beau chien du chenil ( il s’appelle Canot il a un air de Pepsi) qui se retourne dans l’attelage, du coup, les chiens s’emmêlent et le traîneau n’avance plus… Canot est planté devant moi, en sens inverse bien sur et il me fixe d’un regard suppliant. Il ne veut plus avancer… Le musher arrive pour démêler toute ça et m’explique que lui a été vendu comme chien de traîneau mais qu’il n’a pas l’habitude de courir.. Le pauvre…

Finalement, ça repart, et entraîné par les autres, il suit le rythme. Le paysages sont encore plus magnifiques, ça monte : il faut descendre du traîneau pour soulager les chien, ça descend il faut freiner à fond pour ne pas partir dans le décor !

Quelques petits aléas pendant le parcours : emmêlage, chutes, lâcher de traîneau… c’est la poêlade !

A la tombée de la nuit nous rentrons au chenil, et avons le plaisir d’aider les muschers à détacher les chiens et à la rattacher à leur chaîne, ce qui n’est pas chose aisée car ils viennent d’apporter la bouffe dans la remorque de la motoneige : les chiens sont donc complètement fous en voyant les morceaux de steak et c’est difficile de les tenir ! Après la distribution du repas, nous repartons en direction de l’auberge pour une petite bière bien méritée. Nous nous installons ensuite dans notre douillet petit condo puis enchaînons le repas et une bonne nuit tout confort !



Mercredi 29 Décembre:

Avant le départ, on participe à la visite de la ferme : orgnal, cerfs, lapins, canards, émeu, ratons laveurs, et loups.. Bref un peu de tout. On termine par la caresse au loup gris. On cherche toujours le « bébé » loup gris dont on nous avait parlé au téléphone… Mais en vain.. Jusqu’au moment où le guide nous explique que c’est celui la , le « bébé ».. ! En fait-il à 6 mois…. Sacré bébé, il est énorme !

C’est avec un pincement au cœur que nous quittons la ferme 5 étoiles et reprenons la route vers Québec.

En fin d’après midi, nous nous installons dans un « bed and breakfast » puis ressortons pour notre dernière soirée au Québec. Derniers souvenirs au marché du vieux Québec et dans les boutiques de ce qu’ils appellent ici : « les boutiques des gugus », puis petit restaurant dans une pizzéria, après avoir fait environ 3 fois le tour de la ville à pieds ( on s’est encore perdus..)

Jeudi 30 Décembre:

Le gîte ne prépare pas le petit déjeuner mais il nous donne des bons pour le prendre dans une brasserie à côté. On se croirait aux états unis : assiette de pancakes, assis sur des banquettes, avec la serveuse qui passe régulièrement nous proposer du café, la cafetière à la main : très sympa.

Nous repartons à l’aéroport et une fois de plus, le vol jusqu’à Toronto se déroule sans accroc. Jusqu’au moment où on sort de l’aéroport..

Lise et Vacher nous ont réservé une chambre dans une auberge de jeunesse dans le centre de Toronto. Là c'est un peu la galère. Ils ont pas la réservation, l'auberge est complète puis fianalement elle est plus complète. Bref, on comprends rien mais on fini par avoir une chambre. On s'installe puis on va se ballader. Toronto est le copier-coller de New York en plus petit. (Après faut conna^tre New York pour imaginer, et oui, on se rend compte qu'en 2010 on aura fait 15 jours à New York et 15 jours au Canada, on attrape le virus de l'amérique du Nord)
On se balade au niveau des grandes places, on aperçoit très bien la CN Tower depuis notre chambre. Pas trop la tête à faire les boutiques, ça fait bizarre de se retrouver en ville après le séjour nature. on se sent pas très à l'aise, trop de monde. On se réfugie donc dans la bouffe direction le Hard Rock Café. Un régal, le même repas qu'à New York, pas très original mais appréciable.
On passe une bonne nuit à l'auberge de jeunesse.

Vendredi 31 Décembre: